Chasse du 9 Août 2010
Retour sur une des rares sorties intéressantes de l’année 2010 qui venait rompre près d’un mois de disette tempêtueuse. En effet, était annoncé en ce lundi 9 Août 2010 une belle offensive orageuse pour la fin de journée, devant prendre naissance en Ardèche avant de se décaler vers la Drôme et la partie Ouest de l’Isère. Ayant emménagé depuis quelques semaines en plein coeur de Lyon, je ne me situais alors plus qu’à quelques minutes de l’Autoroute A7, communément nommée Autoroute du soleil. On imagine bien que ce n’est pas un bête soleil que j’allais chercher ce jour-ci !
Les premières averses ont comme prévu germé sur les Monts de l’Ardèche, dans le courant de l’après-midi, mais tardent à se montrer réellement menaçante. Les bolteks (détecteurs de foudre) ne remarquent une activité électrique que très éparse. Ce n’est donc que vers 18h30 que je me décide enfin à prendre la route vers le Sud, malgré des cellules orageuses toujours très mollassonnes. Pourtant, à hauteur de Vienne, j’observe déjà des Cumulonimbus semblant disposer d’alimentations relativement solides.
Je continue de rouler vers cette zone où l’instabilité est visiblement au rendez-vous. Je ne vous cache pas que je reste malgré tout inquiet suite aux nombreux « flops » qui ont caractérisé le mois de Juillet. Moult situations prometteuses ne déclenchèrent finalement qu’ennui et déprime chez les chasseurs hexagonaux.
Alors que j’atteins le nord du département de la Drôme, je repère sur ma gauche une colline surmontée d’une petite Tour de pierre. L’endroit paraît idéal pour obtenir une vue intéressante sur les alentours. Je remarque par ailleurs qu’un petit champ d’éoliennes vient habiller le paysage lorsque l’on regarde vers le Sud.
Et vous remarquerez surtout que le soleil déclinant met en valeur une instabilité très forte, à la fois au dessus de ma tête, mais également en direction de l’Ouest et de l’Ardèche. Partant de ces constats, il ne paraît pas totalement saugrenu d’installer ici un camp de base !
Pendant un moment, je vais même commencer à shooter régulièrement dans cette direction, avec l’espoir de capter un hypothétique premier impact de foudre.
Il ne me faudra plus très longtemps pour comprendre que j’ai sans doute plus intérêt à me diriger vers ces monstres en devenir que de continuer à observer ces insignifiantes averses qui ne daignent pas s’exciter.
Je grimpe dans la voiture et roule tout d’abord vers l’Ouest pour regagner la route nationale. Quelques minutes plus tard, alors que je traverse le village d’Albon, un flash puissant illumine la rue. La nuit est pourtant loin d’être tombée. Même si je n’ai pas vu l’impact en lui-même, il ne pouvait s’agir que d’une décharge proche… sans doute un extra-nuageux ! OH MY GOD, si j’ai quitté mon point de vue et que j’ai raté à 3 minutes près le superbe extra-nuageux de la soirée, je vais m’en vouloir à vie ! Je passe la troisième pour quitter au plus vite ces rues étriquées et tenter d’apercevoir au mieux la cellule responsable de ce pied de nez. A peine suis-je à nouveau entre les champs que BOUM, un magnifique extra-nuageux s’extirpe d’une colonne d’alimentation qui m’était auparavant cachée par des salauds d’Altostratus ! L’excitation monte de 200% dès lors que je comprends qu’il va très probablement y en avoir d’autres! Je fonce vers le Sud avec l’immense espoir qu’un nouveau point de vue va se présenter à moi avant que ces orage ne me fuient.
Grande joie lorsque seulement deux kilomètres plus loin, s’offre à moi un spot d’observation correct depuis lequel je vois apparaître à nouveau les éoliennes ! Vite vite, je sors le trépied, et je prie pour ne pas être arrivé trop tard !
Il fut étonnant de constater que cette cellule ne donna quasiment exclusivement que des décharges extra-nuageuses sur sa courte vie.
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